jeudi 28 juillet 2011

Les sources de la rivière Abasha

17 eme jour

Ce jeudi c'est un branle bas de combat aux aurores. Le vieux camion ZIL 6x6 de l'ex armée de l'URSS sera le seul a pouvoir franchir la rivière Abasha et à pouvoir nous avancer sur le chemin des cascades entrevues hier. C'est après le regonflage  des pneus plus ferraillés que caoutchoutés que nous abandonnons Mostard, le chauffeur de notre Matrouschka, à son propre sort.
Un vieil outil roulant
 Les véhicules tout terrains de ces contrées lointaines gardent en eux cette part de mystère, entre obligation pour se rendre d'un point à un autre, et passages au dessus du vide  qui nous projettent encore cette image de pneus rafistolés pour ne pas dire délabrés. Finalement avec un litre d'eau en plus dans le radiateur le vieux ZIL aura franchi sans encombres les obstacles de la piste.
Coté bilan carbone de l' expée, nous mettrons notre poing dans notre poche et nous nous engagerons a replanter autant d' Arbres que de Kilomètres parcourus (et vu le réglage carbu il faudra bien tout cela !....)

Arrivé à la petite cabane en fer, (genre de benne) aménagée en poste de contrôle, tout le monde descend, près à affronter les 5 heures qui nous séparent encore du pied des cascades de Rratsha,....

C'est bien plus tard après de laborieuses errances dans les forêts humides de buis géants garnis de mousse, et dans le chaos de la rivière, que nous arrivons enfin en vue des cascades. John  et Vivien grimpent installer une corde pour franchir la première C15 qui barre le grand cirque des cascades .

Christine, Bernard et Koté arriverons 2 h après,  non sans avoir repéré et remonté encore une autre cascade en rive gauche. Celle ci s’avérera sans intérêt.

Pendant de temps et dans l'euphorie débutent les escalades et les contournements hasardeux des grandes cascades repérée la veille.

                                                                                              le saut de la C15 


L' affaire ne semble pas gagnée malgré toute la déterminations de
nos grimpeurs de pointe.  Au dessus  de la C15  ce trouve en fait un genre de grand cirque encombré de blocs dans le quel chute en trombe 3 cascades bien distinctes les unes des autres.   Vivien, guidé par les chaos et la ligne de crue phénoménale tente sa chance sur le ruisseau le plus au fond. Alors que tout le reste de la clique tente sa chance sur les 2 autres....
Entre fougue et précipitation il n'y a souvent qu'un pas, ou qu'une chute de pierre de trop !!!

..... Dans le vacarme des chutes d'eau , les liaisons entre les différents groupes se font par radio.
N’empêche que le vide aidant,  plusieurs mains courantes seront nécessaire pour atteindre les premières têtes de cascades.
          Vivien annoncera sont arrivée en haut d'une C40 au dessus d'une grande vasque. Mais l'euphorie sera de courte durée, l'eau provient d'une belle résurgence parfaitement cylindrique qui queute sur siphon à 50 m de l' entrée. Thomas ne tardera pas à le rejoindre pour dresser les topos de 2 autres petites cavités dont une avec un courant d'air spectaculaire. Ils repèrent également une belle bauge à ours avec tout les frais ingrédients comme pour montrer que ce secteurs perché certes difficile d' accès reste un lieu 'Tranquille' !

Dans l’intervale Thierry et Bernard seront revenus récupérer un brin de 150 m de corde pour tirer Bebert et Léo d'un mauvais pas.


Bebert dans la C80 ... En Zoomant chercher les Charly dans les roches en dessous ....
La cascade du milieu approche les 80 m. Au dessus ce seront également 4 autres cascades de  20 à 25 qui seront descendues. totalisant pas moins de 260 m de dénivelé.  La aussi, le ruisseau sort d'une belle résurgence qui elle aussi queute rapidement sur siphon.  John installe rapidement les rappels. Il est bientôt 17 h 00 quand la première C20 est descendu. Le jeune John s'engage en prime times ....
 Thierry en profite pour repérer le 3eme groupe de cascades. Il est issue d' une nouvelle résurgence qui comme les autres queute rapidement sur siphon.
Au total 10 Cascades auront été descendues mettant en point d'orgue final cette expée Caucasienne.
Mais avec l'approche de la nuit que les estomacs commencent a ce nouer, dans le fin fond de cette reculée a quelques 5 Heures de la première âme qui vive et ou toute entorses à la cheville pourrait vite virer au cauchemar.

Après un bain de minuit et à 1 heure du mat.... le dernier aventurier rejoint le camp de base à Balda....;

Avec le réconfort qui va bien des premiers arrivés qui ont pu mettre à chauffer un frugal repas de riz !

TT en bas de la C80 ....  dans une ambiance crépusculaire

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